« L’harmonie fut ma mère dans la chanson des arbres et c’est parmi les fleurs que j’ai appris à aimer. »

Friedrich Hölderlin

mardi 27 avril 2010

Que faire, maintenant ? ...


[…] « La tâche de notre existence consiste à utiliser ce qui nous a été donné pour nous éveiller.

S’il existait deux personnes exactement identiques – même corps, même parole, même esprit, même mère, même père, même maison, même nourriture, tout identique -, l’une d’elles pourrait utiliser ce qu’elle a pour s’éveiller et l’autre pour en éprouver encore plus de ressentiment, d’amertume et d’aigreur.

Peu importe ce qu’on reçoit, difformité physique, très grande fortune ou, au contraire, très peu d’argent, beauté ou laideur, stabilité ou instabilité mentale, vie dans une maison de fous ou bien au milieu d’un désert où règnent la paix et le silence.
Tout ce qui nous est donné peut nous éveiller ou nous endormir.
Tel est le défi que lance le maintenant : « Qu’allons-nous faire de ce que nous avons déjà – notre corps, notre parole et notre esprit ? » […]

Extrait de « Entrer en amitié avec soi-même » de Pema Chödrön

(chapître 7 – adopter une perspective plus vaste)


20 commentaires:

Frédéric Baylot a dit…

et ce maintenant est tout le temps, c'est à dire qu'on soit jeune ou vieux (tout étant relatif) c'est la façon de "remplir" la continuité de "maintenant" qui fait que notre est éveillée ou non et que nous nous réalisons ou pas

malgré tous les malgré
dont celui du "temps qui manquerai"

merci pour cet extrait

bises

frédéric

MUTTI a dit…

Oui très cher Frédéric, que notre corps ici soit, en apparence de jeunesse ou en apparence de "vieillissement" (hihihi!)chaque seconde de la relativité du temps est un "maintenant" utile à l'apprentissage comme à l'agir... c'est en nos mains et en notre esprit que se tient le temps pour agir sans craindre que "nous n'ayons pas le temps" hihihi!...

Merci à Toi, Ami, je t'embrasse.

Sadia a dit…

Superbly done! The reflections are awesome!
Hugs, Sadia

Anonyme a dit…

Bonjour :-)

Au jour d’hui

Jambe de bois, patte en fer,
Tu ne sais trop que faire
Pour allumer dans ta cité
La lumière de réalité.
Il suffit parfois de marcher
Pour trouver son chemin.
La route vers demain,
Qu’hier, longtemps, avait caché,
Tu la vois bientôt s’éclairer,
Et te voilà tout affairé,
Penché sur le jour d’hui,
Comme un chat, sur un puits.

Amezeg

A.M. Bruffin a dit…

Avec ce que j'ai et ce que je suis capable de comprendre, j'avance sur mon chemin de vie...ici et maintenant.
Belle journée ensoleillée Mutti.

Frédéric Baylot a dit…

l'apprend tissage
encore tisser ;o)

MUTTI a dit…

Thank you so much, Sadia, I made this little work with Bryce 5 (as usually) using a paint of mine.
Have a good day,
Hugs

MUTTI a dit…

Bon Jour Amezeg :-)

Les mots de ton poème résonnent comme un tantra... Merci de tout coeur.

A tout instant, le visage du maintenant appelle à l’éveil, le marcheur ...ses jambes, ses pieds fourmillent de joie…
Il peut dire une fois encore
que ses pieds l’emportent
toujours, là où il se doit …

Il existe tant d’ici et tant de là…
pour sentir, pour goûter, pour entendre et comprendre, pour discerner la profondeur, l’Essence même de ce qui veut se prononcer…

Tendrement

MUTTI a dit…

OUI, Anne-Marie, avec ce que TU ES et ce que tu vois et comprends = prends en Toi... tu avances ici et maintenant... C'est ainsi pour chacun dès qu'il fait l'effort de s'en "rendre compte"= en prendre conscience... ;)...

Belle journée au jour d'hui !

MUTTI a dit…

Ah Frédéric...L'apprend tissage... YES !
Apprendre à démêler les fils, à les dénouer sans relâche, et tisser, tisser avec enthousiasme la broderie chatoyante d'une existence pleine et heureuse et au fil des pages du Maintenant, s'offrir les moyens habiles qui formeront du bout de nos doigts une tapisserie soyeuse et douce à offrir en partage...

:-) Je t'embrasse

Anonyme a dit…

Merci Mutti :-)
« …Quelle que soit la diversité que les dispositions et l’éducation font régner entre les hommes, la nature humaine dans son fond est la même chez tous. Et tout homme peut, au cours de sa formation, puiser à la fontaine intarissable de la nature divine qui est l’essence de l’homme…» Yi King - 48. Tsing / Le puits (Trad. Étienne Perrot)

Je suis, pour ma part, sous le charme de ce mandala à l’Éléphant qui accueille le visiteur et le met aussitôt sur la piste de sa propre immensité avec beaucoup d’art et d’inspiration, lui rappelant, tel que je le perçois, que ce qui est au-dehors est comme ce qui est au-dedans, que notre finitude est toujours reliée à l’infini, que le « oui » prononcé est ce qui nous donne d’être ce que cette incarnation nous propose de réaliser.
Merci pour cette émouvante création que tu partages ici.

Très amicalement
Amezeg

Marc a dit…

Tes photos sont magnifiques.

MUTTI a dit…

Merci à toi Amezeg, ce koua (Tsing), comme ceux qui le précèdent et ceux qui le suivent sont d’importantes et belles clefs pour la méditation - au-delà de leur usage pour la divination ;) – et en mon entendement ce qui ressort de Tsing ne peut se délier de Khouen (certain disent Koh) qui le suit…
M’essayant, autrefois, (et difficilement) à la compréhension subtile de ces hexagrammes j’avais principalement entendu, et retenu que le caractère signifiant « l’éveilleur » signifiait également « le mouvement »… en mon esprit ce mouvement traduisait, l’univers, qui devenait ainsi, l’éveilleur…

Comment dès lors, ne pas avoir une totale confiance en la Vie qui nous a offert l’existence, pour voyager (marcher) en pleine sérénité… et percevoir comme tu le dis que « notre finitude est toujours reliée à l‘infini » … quand bien même nous oublions avoir prononcé le « oui » volitif qui génère toute incarnation…

Très amicalement

MUTTI a dit…

Merci de ta visite, Marc, et d’apprécier mes petites images numériques…
Chaleureusement

ambre a dit…

et maintenant, que vais-je faire ..
:-)
superbes créations, encore une fois Mutti
belle journée à toi, tissée de bonheurs :-)

MUTTI a dit…

Je suppose, Ambre que tu cites les paroles d'une des chansons de Gilbert Bécaud... ;)
Merci d'apprécier mes images et que Le Bonheur souligne chaque secondes de ton existence :-)

Frédéric Baylot a dit…

une grande chanson de désespoir sur l'abandon (séparation ou décès à chacun de voir)

ambre a dit…

effectivement, c'est l'air qui m'est venu en tête en lisant le titre du billet :-)
Comme quoi il y a des connexions immédiates entre le visuel (certains mots, images) et le cerveau, même celui d'une nounoune
Belle journée à toi Mutti :-)

MUTTI a dit…

Oui, Frédéric... un chant de désespoir sur "l'absence"... un seul être vous manque et TOUT est dépeuplé... et le coeur se laisse dévaster...
Pourtant "se détacher" n'est pas "s'absenter" le Coeur est si vaste....

MUTTI a dit…

et oui, chère Ambre, les connexions neuronales ne sont que mémoire et l'oeil est bel et bien l'instrument du mental... mais qu'est-ce donc " une nounoune" ???

Je t'embrasse fort