« L’harmonie fut ma mère dans la chanson des arbres et c’est parmi les fleurs que j’ai appris à aimer. »

Friedrich Hölderlin

jeudi 21 janvier 2010

Réminiscence...



Dès lors que ne se formule plus la mémoire pourtant inextinguible et utile à la formation des mondes de conscience… Dès lors que la signifiance des mots se délie de l’image conceptuelle pour n’être plus que jaillissement du Verbe… Dès lors que le corps pensé ne traduit plus seulement la forme mais l’ÊTRE… Nous sommes, ce qui, toujours, a été, Est et sera…

Et nous le sommes, au sein même de ce qui s’avère être, impensable, inconnaissable…

Et nous le sommes, au sein d’une clarté en laquelle, plus rien ne peut être dit.

Et là - quand bien même le vêtement physique et mental en manifeste la conscience, ou non, la croyance, ou non - se trouve être le lieu, l’espace en lequel, chaqu’UN est, l’Unique… le lieu, l’espace où repose le mystère des cycles de la manifestation, claire ou voilée.

Dès lors que l’Intuition nous guide et nous conduit sur le chemin de la reconnaissance de l’Unique en chaqu’UN - quelque soit le degré de conscience ou d’ignorance, quelque soit le mode de sa révélation formelle - la compréhension, la tolérance, la compassion, l’amour inconditionnel se déploient, sans panoplie ni apparat, bien au-delà des convictions signées par l’opinion, ou par un idéal rêvé…

Dès lors, au quotidien des ressentis, sur la trame noueuse des vécus existentiels que les spirales de la pensée exécutent point à point sur la ligne sans commencement ni fin du temps, coexiste la claire conscience que demeure en chaqu’UN, en sa traversée des tempêtes de la souffrance et des vents de douleurs, l’espérance de découvrir la joie derrière les nuages sombres…

En cet éprouvé des drames humains, l’amour et la joie ne troublent en aucun cas la vue, elle se tisse d’empathie et de compassion.

« JE SUIS » est le Verbe de chaqu’UN…

« En Soi est l’éprouvé de la vie,
En Soi est l'accueil, la fleur qui se cueille,
L'Être qui se recueille dans la souffrance,
Au seuil de la liberté qui réveille
Le libre arbitre du rêve-veilleur.
Avec à chaque instant d'instant d'années,
Le vrai choix de parler ou de se taire,
Et d'aimer profondément cela,
En toutes circonstances d'Amour. »