« L’harmonie fut ma mère dans la chanson des arbres et c’est parmi les fleurs que j’ai appris à aimer. »

Friedrich Hölderlin

mardi 25 mai 2010

Quête... d'amour ...


Pour le plus grand nombre l’amour est une quête, surtout une ATTENTE…
La recherche, assidue, d’une satisfaction qui comblerait tous nos manques en lesquels se glissent sournoisement l’idée que nous serions, en droit, de recevoir cet amour plutôt que de le donner sans attendre.

La sensation, l’idée du manque est si forte, si douloureuse, si envahissante…

C’est ainsi, en cette idée du manque que l’amour devient une sorte d’objet à acquérir impérativement !
Ô miracle, l’amour, que je vais rencontrer, que l’on va me donner, va combler mes rêves les plus intenses, mes attentes les plus opiniâtres, me procurer un florilège de satisfactions… quel soulagement !

La ronde, le règne, du « je t’aime, alors, aime moi », et plus tragiquement encore, le règne du « je t’aime à condition que tu sois et que tu m’aimes tel que je le désire » commence...
Et comme toutes les rondes, n’en finit plus de tourner...

Cette attente est un gouffre sans fond en lequel on accumule toutes les doléances, nauséeuses, récriminatoires, du croire savoir aimer, alors que l’on ne fait que quémander ce dont l’autre, le plus souvent, est aussi, en manque et cherche, et appelle… à tous prix !

Et l’impression généralisée du manque d’amour génère une entité personnelle qui est incapable d’aimer. » Ou qui n’aime que sous « conditions ».
Comme si l’autre devait être, comme nous-sommes, ou comme nous voudrions qu’il soit.

Et pourtant, pendant ce temps d’attente et de soif d’acquisition, l’amour est là, en Présence de Vie, il n’est ni un objet, ni un sentiment, ni un idéal.
Il est le mouvement spontané en tout ce qui est, et vit et ne peut se faire l’objet d’une récupération égotique, d’aucune sorte, ni moraliste, ni religieuse, ni philosophique …

L’amour est le mouvement, le chemin dont on peut percevoir la trace dans le mystère de chacun, là, où son devenir Humain « pro-vient » de ce qu’en sa profondeur, il EST amour…