« L’harmonie fut ma mère dans la chanson des arbres et c’est parmi les fleurs que j’ai appris à aimer. »

Friedrich Hölderlin

dimanche 28 mars 2010

Le Pèlerin du Temps



L’homme est un pèlerin du temps……

Et lorsque le temps retient quelque instant le pèlerin dans le magma des ses impressions psychologiques environnementales, l’œil frontal, tel le zoom d’un appareil photo guide la conscience vers une compréhension plus vive, plus nette, des opérations du temps.
Le voyage est difficile, et lent, pour quiconque se complaît encore à croire qu’il déroule l’existence au gré de ses personnels désirs.

Dans le désert virtuel d’un mental programmé, le tissage serré des impressions et des sensations se révèle telle une sombre forêt à l’orée de marécages profonds en lesquels le voyageur peine et s’essouffle.

Et quand bien même il atteint la forêt, s’imaginant se sortir du bourbier exhalant ses humeurs acides, le voyageur osera-t-il, plus loin, plus profond encore, s’engager dans l’ombre, se confronter aux arêtes épineuses des ronciers et du fouillis forestier qui ralentit le périple et enracine l’angoisse et le désespoir ?

Avant même que d’approcher l’orée de la forêt, la tentation est grande de s’abandonner au bourbier, de laisser la vase envahir les sens et d’y enfouir toute conscience au point de n’être plus en mesure d’entendre l’étrange et joyeuse clameur des oiseaux mythiques qui s’ébattent sur la canopée des grands arbres, entonnant le chant d’appel qui entraînera le miraculeux sursaut du pèlerin.

L’appel du vide est un miracle, c'est l’instant de l’abandon, du saut extraordinaire qui emporte le voyageur à l’assaut des drus embroussaillements qui préparent aussi bien le timoré que le téméraire à la pénible traversée de la forêt.

Découvrir la clairière est la plus suave des espérances, mais aussi la plus dangereuse des aventures pour qui s’avance dans l’idée que la réussite de cette traversée est une acquisition personnelle.

La Vie est un langage, la Nature est son chant…

10 commentaires:

Ariaga a dit…

Je suis "enchantée" par ce que tu écris en ce moment et aussi par les images. C'est une idée formidable ces illustrations qui changent régulièrement en début de blog. tu as la forme, précieuse amie.

Frédéric Baylot a dit…

Il faut un peu de courage et un peu d'insouciance, beaucoup d'appel intuitif, pour se lancer en avant, s'abandonner

bises

frédéri

ambre a dit…

pour s'abandonner il ne faut "rien"
Dans abandonner il y a DONNER ..

MUTTI a dit…

La forme, la Joie, l'enthousiasme pour tout ce qui est... sans calculer ni compter... Tout ce qui vient est bien en mon esprit, L'accueil (même si une souffrance, une douleur surgit) l'accueil l'accueil, c'est aussi simple que ça... ensuite advienne ce qui se doit... c'est parti mon kiki !!! cela ne m'appartient plus...

Et pour accueillir mon goût du silence (au-delà des apparences) et du jeu créatif... miroirs et reflets s'est envolé... bonjour à LILA... que des images sans texte et sans illusion ;)
http://lila-muttifree.blogspot.com...

Je t'embrasse très fort Âmie

MUTTI a dit…

Sans aucun doute cher Frédéric, l'intuition, le courage, l'insouciance de L'INNOCENCE, dès l'instant où malgré tous les savoirs inculqués, nous comprenons que nous n'avons rien à demander, rien à comprendre et qu'il suffit donc d'accueillir, d'aimer et donner... ce qui vient...

Joyeux et tendres bisous Ami

MUTTI a dit…

Ouiiiii ! très chère Ambre, c'est cela, il"ne faut" rien... rien saisir de soi pour soi...
Je t'embrasse

Claude Richard a dit…

Tout est absolument superbe: les dernières créations et tous les textes !
Bravo à toi.

Anonyme a dit…

Que vive Lilâ,
Lilâ serait-elle un effet de la cause Mutt'image?
Tendresse

MUTTI a dit…

Merci pour tous les bravo que tu m'adresses Claude, puisse l'ami Bryce continuer à m'aider pour les mériter... ;)!

MUTTI a dit…

Sans doute aucun Viviane, toute cause génère un effet et tout effet devient une nouvelle cause... c'est imparable ! ;)
Et ainsi est née Lilâ !
Tendresse partagée