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« Le Rêve est une seconde vie. Je n'ai pu percer sans frémir ces portes d'ivoire ou de corne qui nous séparent du monde invisible. Les premiers instants du sommeil sont l'image de la mort ; un engourdissement nébuleux saisit notre pensée, et nous ne pouvons déterminer l'instant précis où le moi, sous une autre forme, continue l'œuvre de l'existence.
C'est un souterrain vague qui s'éclaire peu à peu, et où se dégagent de l'ombre et de la nuit les pâles figures gravement immobiles qui habitent le séjour des limbes. Puis le tableau se forme, une clarté nouvelle illumine et fait jouer ces apparitions bizarres : - le monde des Esprits s'ouvre pour nous. » […]
Gérard de Nerval – in " Aurélia" -
6 commentaires:
Quel beau texte et quelle belle interprétation...
J'ai bien apprécié ton interprétation des éoliennes, moi aussi... Quant à Aurélia, oui, c'est un texte magnifique comme tout ce qu'a écrit Gérard de Nerval...
Bien à toi, Lucette.
Comme c'est bien dit. Merci de nous faire connaître ces beaux textes.
bises Mutti
Merci à toi Danae... si ce n'est déjà le cas,je te recommande la lecture entière de "Aurélia"... goutée dans ma jeunesse, je n'oublierais jamais sa saveur, comme ça, juste pour sa beauté.
Bises
Bonjour,
J'ai beaucoup aimé lire "Aurélia" parce que j'ai vécu de ces phases d'inflation où tout devient possible et où enfin la peur lâche prise, le temps d'un délire! Gérard de Nerval écrit combien dans cet état il se sentait bien, alors que tous autour de lui parlaient de sa maladie! Oui, il est vrai qu'après on retombe, que cet état est transitoire, et qu'on essaie d'éviter de s'éloigner de LA réalité... mais pour moi, ces phases que j'appelais mes extases ont été la preuve que la sérénité peut être ressentie, que la peur est accessoire! Aurélia, j'ai adoré!...
En pleine résonance avec vous Michelle... de plus tout mon parcours me révèle que ce qui semble "irrationnel" a bien plus de chance d'être réel que ce qui semble "rationnel" il est tant d'état de conscience que nous n'approchons pas, que nous ne connaissons pas...
Bien à vous,
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