« L’harmonie fut ma mère dans la chanson des arbres et c’est parmi les fleurs que j’ai appris à aimer. »

Friedrich Hölderlin

dimanche 19 septembre 2010

Le Silence n'est pas "mutisme"...

Un instant… une seconde d’existence… qui vient poser le regard sur les mots d’amitié qui vibrent en cet espace qui a appelé au sommeil, cette sorte d’absence qui se destine à ne point redire et répéter les ressentis, imaginaires, ou révélés… livrer, partager, ce labeur, cette quête d’approche de soi, que chacun ne peut que réaliser en soi-même, individuellement, et dont, jamais il ne pourra être affirmé que les mots prononcés se pénétraient d’une vérité unique… se doit, pour un jour, un mois, des années… nul ne sait… être passé au crible du Silence
Un tel voyage, celui de nos existences qui, de seconde en seconde, dessinent un itinéraire sans destination précise, est en réalité celui de La Vie qui, sous la surface de nos reflets, se découvre Elle-même en Sa puissante et aventureuse créativité…

Ainsi devient-il, essentiel, pour ses reflets que nous sommes, de s’abstenir un instant d’évoquer ce qui se trame en nos esprits teintés de cet espoir égotique d’atteindre à la connaissance, et se croyant, se pensant pénétré de savoir transmettre c e qui est… ne plus se méprendre mais comprendre que l’existence, notre existence, est, tout simplement un immense champ d’action pour que La Vie se découvre Elle-même par la réalisation de Ses desseins… ainsi se meut elle, en chacun, en toute indifférenciation des velléités dramatiques du penseur égotique …


Oui, Ariaga, le Silence est toujours … propice à l’échange de « la pensée »…


Ainsi, tel est le Voyage, Amezeg… gravé des multiples « Kenavo » qui tracent un cheminement sans terminaison… merci à Toi.

Ainsi, les pincements au cœur, Ambre, émotion douce connotée de tristesse, n’appartient pas à La Vie… mais s’enrichit d’amour pour le temps d’existence… merci à Toi.

Ainsi, les belles pages, Alain, teinture des désirs égotiques de transmission… n’appartiennent pas à La Vie… mais animent le partage du labeur de l’impossible quête en son mouvement irréversible… merci à Toi.

Ainsi, « c’est pas vrai ! Tu ne nous quittes pas ! », Lucette, cette trace d’inquiétude et de la crainte de la solitude, n’appartient pas à La Vie… mais s’enrichit du sens du partage et manifeste le plain-chant de l’amitié… merci à Toi.

Ainsi, les indispensables plages de silence, Ariaga, ces traces d’interrogations surmultipliées, n’appartiennent pas, non plus, à La Vie… mais s’enrichissent de pertes d’illusions et de certitudes et manifestent, l’apaisement… merci à Toi.

Et ainsi, Frédéric, un « meilleur partage » n’existe pas, il n’appartient pas à La Vie... mais ce partage se démultiplie, s’enrichit de simplicité et d’écoute de l’ ordinaire, dans les rencontres sur le terrain mouvant du champ d’action… merci à Toi.

Ainsi, l’ensevelissement dans le Silence, Sophie, ne peut être… il n’appartient pas à La Vie qui offre secrètement et en silence, les plus subtiles et merveilleux instruments que sont sa volonté, sa vision, son imagination, sa pensée… ce sont là, les instruments du silence que l’égo accapare et fait siens, ne se laissant jamais pénétré de « silence » mais alors, plutôt, parfois, de « mutisme »… Le silence est toujours « inspir et expir » … la clef de la respiration … merci à Toi.

Ainsi, Sérénité, « me laisser aller à votre manque »… sublime Le Silence, en ce qu’il me réunit si fort à vous, que l’unité de nos âmes se révèle au centre même de La Vie… merci à Toi.

Ainsi, Mel, ta présence ainsi que celle de tous, organise la réalité de ce qui manifeste l’indéfectible communication au sein du silence … merci à Toi.

Ainsi, Peau d’âme, tu as vu, pressenti, que le Silence, en chacun, le revêt de… Sa Présence… merci à Toi.

Avec tout l’Amour que La Vie me prête


mutti