« L’harmonie fut ma mère dans la chanson des arbres et c’est parmi les fleurs que j’ai appris à aimer. »

Friedrich Hölderlin

vendredi 30 juillet 2010

Voyage ...


Ici, maintenant, comme au long d’un fleuve d’ondes, je navigue, je parcours l’espace visible et invisible ; le regard, vide de pensées se réalise conscience, observateur aérien et léger qui se glisse, se pose sur tous les reflets, les hologrammes, les formes-pensées qui, organisatrices expérimentées, créent le décor, scénarisent les évènements.
Naviguer entre les échos d’hier, les écueils d’aujourd’hui, les pics de souffrance, les montagnes de certitudes, les oasis de sentiments, les gouffres de l’angoisse, les cavernes de la peur, n’est pas si simple, et ne permet que rarement l’aisance naturelle.

Le voyage appelle un barreur émérite, guidant l’embarcation au fil de l’onde de graines de lumière qui tel un chemin de sable mouvant emporte le voyageur de-ci, delà, au gré de l’exponentielle idée d’espace.
Le miroir spatial, naturellement souple et ouvert, écran magique qui trace et retrace en un continuum temporel étrange, les lacis, les croquis, les épures, les eaux-fortes de toutes les histoires, de toutes les projections se couvre parfois du voile noir de l’oubli précipitant le sentier grumeleux et scintillant dans le trou profond et insondable du mystère.
Fracassant tous les germes, tous les possibles éphémères, sans doute ou peut-être, ranimera-t-il, à l’extrême fond du filet tubulaire, une autre idée, un instant frétillant de jeunesse et d’illusoire nouveauté, un dessein renouvelé, une vision d’arc-en-ciel au pied duquel, nous dit le conteur, se dissimule un trésor…
Le mystère possède l’étrange ressort de se perpétuer indéfiniment… invitant l’espoir de découvertes ultimes surgissant de nulle part à l’heure dite et voulue par ce mystère lui-même.

En cette force ignée, innocente procréatrice, se projettera-t-il dès lors, un nouveau monde, une nouvelle terre, un espace en lequel le corps penseur n’imaginerait plus la mort, ne retenant plus rien de ce nuage qui passe, s’étire et s’évanouit, irradiant simplement l’Amour sur un fond d’infini bleu de ciel cristallin, toujours présent, immaculé...

lundi 26 juillet 2010

Le Regard d'AMEZEG...


*** MERCI Amezeg ***


… « Toutes belles, ces échevelées qui pourraient être marines :
anémones langoureuses déployant leur bras gourmands
dans les eaux d’un creux de rocher lorsque revient le flot.

Mais la troisième, d’or et de feu,
est un mandala de plus rigoureuse ordonnance
qui m’invite dans les huit directions de l’infini, ici et maintenant. » …


Amezeg


Commentaire d'Amezeg
dans le blog "Ouvrir le regard"