« L’harmonie fut ma mère dans la chanson des arbres et c’est parmi les fleurs que j’ai appris à aimer. »

Friedrich Hölderlin

vendredi 2 avril 2010

Miroir de l'Esprit


Quand au-delà de tous dogmes, de toutes pensées énoncées comme vérité que l’on saisirait telles ces opinions qui découpent et tranchent nos faires au quotidien.

Quand l’amour et l’amitié sa parèdre nous posent tranquilles, à l’écoute de ce que l’on voit, de ce que l'on ressent, de ce que l'on touche, de ce qui appelle, interpelle …

Quand l’œil, l’oreille et l’esprit se tiennent quiets abandonnant la course du mental et de ses croyances…
Quand la bouche ne délivre plus que des mots d’accueil et de tendresse…

Quand la main même abandonne tous gestes synonymes de belligérance, et ne s’ouvre plus que pour délier les chaînes de celui qui se pense et se croit prisonnier du monde et de ses souffrances…

Quand notre cœur ainsi s’offre à l’infini sans cause et honore tous les points intérieurs et extérieurs de l’espace, la source du Miroir de l’Esprit, en tous les reflets, apparaît…

dimanche 28 mars 2010

Le Pèlerin du Temps



L’homme est un pèlerin du temps……

Et lorsque le temps retient quelque instant le pèlerin dans le magma des ses impressions psychologiques environnementales, l’œil frontal, tel le zoom d’un appareil photo guide la conscience vers une compréhension plus vive, plus nette, des opérations du temps.
Le voyage est difficile, et lent, pour quiconque se complaît encore à croire qu’il déroule l’existence au gré de ses personnels désirs.

Dans le désert virtuel d’un mental programmé, le tissage serré des impressions et des sensations se révèle telle une sombre forêt à l’orée de marécages profonds en lesquels le voyageur peine et s’essouffle.

Et quand bien même il atteint la forêt, s’imaginant se sortir du bourbier exhalant ses humeurs acides, le voyageur osera-t-il, plus loin, plus profond encore, s’engager dans l’ombre, se confronter aux arêtes épineuses des ronciers et du fouillis forestier qui ralentit le périple et enracine l’angoisse et le désespoir ?

Avant même que d’approcher l’orée de la forêt, la tentation est grande de s’abandonner au bourbier, de laisser la vase envahir les sens et d’y enfouir toute conscience au point de n’être plus en mesure d’entendre l’étrange et joyeuse clameur des oiseaux mythiques qui s’ébattent sur la canopée des grands arbres, entonnant le chant d’appel qui entraînera le miraculeux sursaut du pèlerin.

L’appel du vide est un miracle, c'est l’instant de l’abandon, du saut extraordinaire qui emporte le voyageur à l’assaut des drus embroussaillements qui préparent aussi bien le timoré que le téméraire à la pénible traversée de la forêt.

Découvrir la clairière est la plus suave des espérances, mais aussi la plus dangereuse des aventures pour qui s’avance dans l’idée que la réussite de cette traversée est une acquisition personnelle.

La Vie est un langage, la Nature est son chant…